- Comprendre les placements dans des titres à revenu fixe
- Que sont les placements dans des titres à revenu fixe?
- Comment fonctionnent les placements dans des titres à revenu fixe?
- Types de titres à revenu fixe
- Durée et échéance
- Coupon et taux d’une obligation
- Avantages des placements dans des titres à revenu fixe
- Risques et limites des titres à revenu fixe
- Avantages et inconvénients des titres à revenu fixe
- Investir dans les titres à revenu fixe
- Foire aux questions sur les placements dans des titres à revenu fixe
Comprendre les placements dans des titres à revenu fixe
Le marché des actions aime se vanter, mais quand on regarde les montants totaux investis, il est surclassé par le marché des titres à revenu fixe. Vaste et liquide, ce marché, qu’on appelle aussi marché des titres de créance, dépasse de 2 000 milliards de dollars américains le marché des actions mondial.1 Il se compose en bonne partie d’obligations, réputées pour être assez stables, du moins par rapport aux actions qui peuvent fluctuer énormément selon la confiance des investisseurs. Les titres à revenu fixe occupent depuis longtemps une place de choix dans les portefeuilles équilibrés des investisseurs, notamment parce qu’ils sont moins volatils que les actions. Si vous cherchez des rendements sûrs et stables, il pourrait être utile de vous familiariser avec cette catégorie d’actif.
Que sont les placements dans des titres à revenu fixe?
Les titres à revenu fixe sont des titres de créance cotés en bourse : obligations, titres du marché monétaire, débentures et actions privilégiées. Les gouvernements et les entreprises qui ont besoin de lever des fonds émettent des titres de créance et s’engagent à rembourser aux investisseurs, à une date d’échéance déterminée, le montant total du capital prêté, plus les intérêts. Il s’agit essentiellement d’une reconnaissance de dette.
Comment fonctionnent les placements dans des titres à revenu fixe?
En règle générale, l’émetteur promet de verser à intervalles réguliers des intérêts à l’investisseur aussi longtemps que celui-ci détient le titre – d’où le terme « titres à revenu fixe ». Toutefois, parce qu’ils sont négociables, ces placements peuvent prendre ou perdre de la valeur selon les conditions du marché, la durée jusqu’à l’échéance, le taux d’intérêt et la solvabilité de l’émetteur.
Comme la gestion d’obligations individuelles et d’autres titres de créance exige un suivi des échéances, bien des petits investisseurs préfèrent les fonds d’obligations. De cette façon, ils obtiennent une exposition diversifiée au marché des titres à revenu fixe au moyen d’un placement liquide et générateur de revenu, qui est réinvesti en permanence. Il faut simplement savoir que les sociétés de fonds communs de placement facturent des frais de gestion qui sont soustraits des rendements.
Types de titres à revenu fixe
Les obligations d’État sont considérées comme les titres de créance les plus sûrs, car les gouvernements, qui en sont les émetteurs, peuvent hausser les impôts et posent un risque d’insolvabilité presque nul. Plus le gouvernement est important, plus l’obligation est sûre (habituellement). Les plus sûrs de tous sont les bons du Trésor – des titres de créance à court terme émis par les gouvernements fédéraux du Canada et des États-Unis. Contrairement à d’autres titres à revenu fixe, les bons du Trésor ne versent pas d’intérêts; ils sont vendus à un cours inférieur à leur valeur nominale et le gouvernement accepte d’en payer la pleine valeur à l’échéance.
Les obligations de sociétés sont généralement considérées comme plus risquées que les obligations d’État, puisqu’il y a toujours un risque qu’une société fasse faillite. Les obligations de sociétés de qualité investissement sont habituellement plus sûres que les obligations à rendement élevé – parfois appelées obligations spéculatives –, mais ces dernières ont des taux d’intérêt plus élevés.
Les titres du marché monétaire sont des titres de créance à très court terme qui arrivent à échéance au bout de moins d’un an. Étant donné qu’ils sont habituellement négociés uniquement entre institutions financières, les particuliers peuvent généralement y accéder seulement par l’entremise de fonds du marché monétaire. Le risque étant faible, les rendements sont moins avantageux.
Les actions privilégiées, sortes d’hybrides entre obligations et actions, comportent un risque moyen. Ces actions de société rapportent un rendement fixe qui peut être lié aux taux d’intérêt en vigueur. Si la société devient insolvable, les détenteurs d’actions privilégiées sont payés après les détenteurs d’obligations et d’autres créanciers, mais avant les détenteurs d’actions ordinaires.
Durée et échéance
Il y a beaucoup de jargon à maîtriser pour un investisseur, et le monde des titres à revenu fixe ne fait pas exception. Le vocabulaire peut faire peur, mais rassurez-vous : les concepts, eux, ne sont pas si compliqués. Les expressions « durée d’une obligation » et « échéance d’une obligation » en sont deux bons exemples.
La durée d’une obligation correspond au nombre d’années qu’il faut pour récupérer le placement initial en tenant compte des intérêts gagnés dans l’intervalle. C’est une façon de comprendre la sensibilité d’une obligation aux variations des taux d’intérêt.
En revanche, l’échéance d’une obligation correspond au temps qu’il reste avant de devoir rembourser le capital; les taux d’intérêt n’y changent rien. On parle parfois de « durée à l’échéance ». Les obligations à court terme arrivent à échéance au bout de cinq ans ou moins; celles à long terme peuvent durer jusqu’à 30 ans.
Coupon et taux d’une obligation
Vous associez peut-être le mot coupon aux économies offertes à l’épicerie, mais, dans le contexte des placements dans des titres à revenu fixe, le fonctionnement est un peu différent. Un coupon correspond au taux d’intérêt annuel établi par l’émetteur à l’émission de l’obligation. Ce taux demeure constant pendant toute la durée de l’obligation.
Le taux actuel est un autre terme souvent utilisé pour les placements en titres à revenu fixe. Ce taux peut fluctuer au fil du temps. Le calcul est simple; il suffit de diviser le montant du coupon par le cours actuel. Si le cours de l’obligation chute, par exemple, en raison d’une baisse de la demande, le taux augmente. Les investisseurs considèrent le taux comme le rendement réel tiré d’une obligation entre l’achat et l’échéance.
Avantages des placements dans des titres à revenu fixe
Les placements dans des titres à revenu fixe présentent trois grands avantages pour les investisseurs :
- Vaste et liquide, le marché des titres à revenu fixe est généralement moins volatil que le marché des actions, ce qui réduit le risque.
- Les titres à revenu fixe génèrent un flux de revenus fiable pour les personnes qui en ont besoin, comme les retraités.
- Ils favorisent la diversification dans un portefeuille de placement équilibré. L’évolution des titres à revenu fixe est généralement inverse à celle des actions, c’est-à-dire qu’en période de repli boursier, les obligations prennent habituellement de la valeur. Détenir les deux réduit le risque de pertes.
Risques et limites des titres à revenu fixe
Les titres à revenu fixe peuvent en arracher lorsque les taux d’intérêt augmentent, comme en 2022, quand l’indice des obligations universelles FTSE Canada a reculé de 11,7 %. Personne ne veut acheter une ancienne obligation qui rapporte 1,5 % par année, alors que les nouvelles versent 3,5 %.
Lorsque les taux obligataires sont bas, comme cela a été le plus souvent le cas de 2010 à 2020, leur revenu est famélique. Certains titres à revenu fixe offrent un taux plus élevé, mais font courir un risque plus élevé.
Les obligations individuelles et certaines actions privilégiées sont également assorties de dates d’échéance, ce qui les rend peu pratiques. À l’échéance d’une obligation, les porteurs doivent la réinvestir. Pour contourner cela, il est possible d’acheter des parts de fonds communs de placement ou de fonds négociés en bourse (FNB) d’obligations. Certains investisseurs préfèrent détenir des obligations individuelles. En conservant une obligation jusqu’à l’échéance, ils évitent le risque de pertes en capital associé aux opérations sur fonds commun de placement ou sur FNB.
Avantages et inconvénients des titres à revenu fixe
Avantages
- Ils sont moins risqués et généralement moins volatils que les actions. Les placements dans des titres à revenu fixe peuvent contribuer à préserver le capital.
- Ils génèrent un flux de revenu stable.
- Les rendements ne suivent pas ceux des actions.
Inconvénients
- Les rendements sont moindres à long terme. Sur des périodes de 10 ans ou plus, les titres à revenu fixe rapportent presque toujours moins que les actions.
En fin de compte, il ne s’agit pas de choisir les uns plutôt que les autres. La plupart des investisseurs détiennent à la fois des titres à revenu fixe et des actions. À mesure que les besoins changent, – par exemple, à l’approche de la retraite, – on peut adopter un portefeuille plus prudent en ajoutant des titres à revenu fixe et en réduisant l’exposition aux actions.
Le risque que l’inflation dépasse le taux d’un titre à revenu fixe peut faire en sorte que le rendement réel soit inférieur à l’inflation.
Investir dans les titres à revenu fixe
Il y a plusieurs façons d’investir dans les titres à revenu fixe. Vous pouvez :
- Ouvrir un compte de courtage. Un compte Placements directs TD permet d’acheter des obligations individuelles, des actions privilégiées, ainsi que des parts de FNB ou de fonds communs de placement.
- Ouvrir un compte auprès d’un courtier pour acheter des parts de fonds communs de placement à revenu fixe.
- Ouvrir un compte sur une plateforme automatisée pour créer un portefeuille selon vos objectifs, votre horizon de placement et votre tolérance au risque. Il comportera presque assurément, un volet en titres à revenu fixe.
Votre choix de service dépend en partie de vos connaissances des placements et de vos besoins. Les frais sont habituellement plus élevés pour les services-conseils que pour un compte de courtage en ligne.
Foire aux questions sur les placements dans des titres à revenu fixe
Les FNB offrent-ils des titres à revenu fixe?
Pas nécessairement. Les FNB sont des fonds qui se négocient en bourse, comme les actions. Ils peuvent investir dans diverses catégories d’actif sous-jacentes, dont les titres à revenu fixe et les actions.
Qu’est-ce qu’un fonds commun de placement à revenu fixe?
Un fonds commun de placement à revenu fixe regroupe des titres à revenu fixe : obligations, titres du marché monétaire, prêts hypothécaires et actions privilégiées. Les parts s’achètent auprès d’un courtier/conseiller en placement ou directement auprès de la société de fonds communs de placement.
Les titres à revenu fixe sont-ils imposables?
Le revenu d’intérêt des obligations, actions privilégiées ou fonds de titres à revenu fixe détenus dans un compte non enregistré est imposable annuellement. Vous devrez payer de l’impôt sur les gains en capital à la vente de ces actifs si leur valeur augmente. Si les obligations génèrent des intérêts imposables au taux marginal le plus élevé, les actions privilégiées produisent plutôt des dividendes, qui sont moins imposés.
Vous n’avez pas à déclarer le revenu ni à payer de l’impôt sur les placements dans des titres à revenu fixe détenus dans un compte enregistré, comme un régime enregistré d’épargne-retraite (REER), un compte d’épargne libre d’impôt (CELI) ou un compte d’épargne libre d’impôt pour l’achat d’une première propriété (CELIAPP).
Quelle est la différence entre les titres à revenu fixe et les titres de participation?
Les titres de participation (actions) représentent une part de propriété dans une entreprise, tandis que les titres à revenu fixe sont essentiellement une convention de prêt. La valeur de l’action fluctue constamment en fonction des perspectives de bénéfices de la société. Par comparaison, la valeur des titres à revenu fixe est liée aux paiements d’intérêt fixes et au remboursement du capital à l’échéance. Le cours boursier des titres à revenu fixe détenus individuellement ou dans un fonds a donc tendance à être plus stable que celui des actions.
- « Capital Markets Factbook, 2022 », Securities Industry and Financial Market Association, 12 juillet 2022 https://www.sifma.org/resources/research/fact-book/ ↩